Gina Pane était une artiste de la limite, se situant sur les lignes de frontière ou de jonction, entre terre et ciel, entre intérieur et extérieur, entre action et contemplation, entre enfant et adulte, entre érotisme et sainteté, entre vie et mort.

Elle a développé, tout au long de sa vie, un langage plastique s'articulant autour des notions d'espace, de corps, d'énergie des matériaux, de symboliques: sociale, politique, écologique, sexuelle, poétique et religieuse.
De ses premières toiles abstraites (du début des années 1960) très marquées par sa formation à l'atelier d'art sacré, jusqu'à sa dernière et très impressionnante installation "La prière des pauvres et le corps des Saints" (1990), en passant par son travail dans le paysage et ses actions corporelles, l'exposition - actuellement en cours au Hangar à Bananes - permet de comprendre le développement et l'engagement sans concession d'une artiste exceptionnelle, traversée par les crises de son époque, alliant révolte et transcendance dans une étrange alchimie.

A voir absolument !

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Cette image m'évoque invariablement les tableaux des peintres italiens de la renaissance qui tous  - plus au moins -  se sont exercés sur le sujet de la représentation de la cène, le repas que Jésus-Christ prit avec ses apôtres la veille de la Passion.
Mais ici, même si le personnage central a quelque peu la posture du messie, nous ne sommes pas dans un cadre religieux car il s'agit tout simplement d'un atelier pédagogique avec des élèves du primaire au Château des Ducs de Bretagne.
Etonnant non ?