• Chantier du Mémorial Nantais, fin octobre 2011.


    Le long de la Loire, le mémorial à l'abolition de l'esclavage n'a pas été inauguré le 1er décembre 2011, comme prévu initialement. Coup dur pour le mémorial, de graves malfaçons repoussent la fin des travaux.

    Sur une vaste esplanade minérale, doit en effet émerger une plaque de verre portant des textes commémoratifs …  sur 90 mètres de long: c'est l'élément clé du site. Mais problème, sur les 46 lames qui composent cette monumentale plaque, 33 sont irrecevables car les textes inscrits sont illisibles !

    Il faut dire que le process retenu pour la fabrication de ces lames est à la fois inédit et particulièrement complexe et, de surcroît, il fait intervenir trois entreprises : une italienne, titulaire du marché; une allemande pour la fabrication des textes; une espagnole pour l'assemblage du composite verrier. Bonjour "l'usine à gaz" !
    Pour l'instant, on ne connaît pas les causes des malfaçons et, tant que le diagnostic n'est pas établi, il est impossible de donner une date de fin de chantier.

    Alors, aurait-on pu faire mieux ? Pourquoi donc s'être lancé dans cet aventureux mémorial ?
    Et, vu la tournure des évènements, on peut légitimement se poser la question : "Que diable Nantes a-t-il été faire dans cette galère" ?

    L'idée de départ était que le mémorial devait marquer le rôle tenu par Nantes dans la traite négrière. Plus de 40 % des expéditions françaises sont en effet parties des quais de Nantes. Pour autant, des ports comme Londres, Liverpool, Bristol, ou Lisbonne arrivent bien avant Nantes en terme de nombre de navires négriers armés localement et toutefois ces ports n'ont pas jugé utile d'en "faire des tonnes" dans le registre de la repentance. Seuls peut-on trouver dans ces villes quelques plaques commémoratives, des mémoriaux de petite taille ou des salles sur ce thème dans des musées. Il en va de même en France, pour les autres "ports esclavagistes": La Rochelle, Le Havre ou Bordeaux.

    Quand Bordeaux rénove ses quais, met le Garonne au centre de la ville et en tire un parti commercial très profitable, Nantes préfère investir les fonds publics dans des opérations culturelles pas foncièrement utiles mais forcement très coûteuses !

    A Nantes, on avait déjà la moderne passerelle Victor-Schœlcher, le père de l'abolition de l'esclavage, le pouvoir d'évocation de cet ouvrage n'était-il donc pas suffisant ? "Maudite galère " !

     

     


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  • En ces journées d'été, il faut lever la tête dans le quartier Dobrée ...
    c'est un véritable festival de balcons qu'il vous sera donné de voir !


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    Vu récemment au marché de Talensac ...

     


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  • C'est à l'artiste Béatrice Dacher que l'on doit le dessin des panneaux en inox découpés au laser qui recouvrent intégralement du bâtiment du Conseil Général de Loire Atlantique.

    La découpe intègre 3 éléments du paysage environnant : le feuillage des platanes, leurs ombres projetées et la porte en fer forgé de l'immeuble adjacent.

    A partir de  ces éléments, Béatrice Dacher  a obtenu un  motif fluide, esquissant un mouvement limpide, comme une dentelle, procurant une sensation de transparence vu de l’intérieur et reflétant la lumière lorsqu'il est vu de l'extérieur.

    Une réussite originale et très esthétique …

     

    >> Le motif de la grille de l'immeuble adjacent inspire les panneaux de la façade. 

    >> Les deux motifs : la grille et la découpe finale.

     

     


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    La Chapelle de l'Oratoire, ce si bel endroit, accueille actuellement une exposition de qualité avec la rétrospective de l'artiste américain John-Franklin KOENIG.

    C'est d'abord un accrochage d'une centaine de photos prises par Koenig, quasi-exclusivement au Japon, dans les années 60. Composition minutieuse, cadrage serré et lumière maitrisée, pour le plus petit tirage : "Pavillon avec étang et bateau pour regarder la lune - Izumo" : une pure merveille.

    Changement de techniques pour la suite de l'expo : peinture bien sûr, mais surtout collage, un art dans lequel J-F KOENIG excelle. L'un des plus réussi est sans conteste celui intitulé "Frévol" : un collage de papiers déchirés survolé par une multitude de bandelettes de papier blanc. (Voir photo ci-dessus)

     

    >> Au Musée des Beaux-arts de Nantes, Chapelle de l'Oratoire, jusqu'au 3 avril 2011.





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